Pour faire des kilomètres il y a la route, mais il y a aussi les rivières et quoi de mieux que cet après midi passée sur l’eau pour rejoindre Chiang Rai après le séjour à Mae Salong. 4h sur l’eau par cette chaleur, qu’est ce que s’est agréable .
Bon c’est vrai il y a le bruit du moteur, mais j’ai refusé de jouer les galériens, alors il faut bien avancer. Nous ne sommes que 4 sur le bateau, donc nous avons largement de la place. On aurait pas dit au départ, mais cette descente de rivière est difficile, de nombreux rapides, il nous faut souvent changer de coté, aux ordres du conducteur, afin de ne pas chavirer.
y'a du bouillon!!!!!
La vie quotidienne des villageois, vu du fleuve, est intéressante à voir : les enfants jouent dans la rivière, les ados se baignent, les pêcheurs s’activent, les femmes font la lessive….
Les familles s'installent dans des abris à l'ombre ......
Puis nous croisons un cornak qui fait du promène couillon sur un éléphant.....!!!
Nous retrouvons notre guest house à Chiang Rai et je réserve nos places pour le lendemain soir pour Chiang Mai par un sleeping bus, tout confort.
A Chiang Mai, il n’y a pas que les temples et je continue mes découvertes. Je ne déroge pas à mon habitude, je loue à nouveau un scooter et je repars à l’aventure. Par contre je dois faire très attention, car ici la circulation est assez importante, mais ne flippez pas …… je mets mon casque , je suis prudente. Je roule seule car mon équipière est trop dangereuse derrière moi, elle gigote dans tous les sens, donc moi, je peux me gérer mais je ne veux pas me mettre en danger, aussi chacun son moyen de locomotion et son aventure. Je décide donc d’aller à la découverte d’une des caractéristiques de l’Asie : les ombrelles.
La ville de Bo Sang, à 10km de Chiang Mai est connu dans toute la Thaïlande comme le " village des Ombrelles ", mais aussi celui des éventails.. Quand on arrive dans le village on ne voit que ça, de la petite ombrelle au grand parasol, du petit éventail au très grand ouvrage.
Cet artisanat emploie la majorité de la population dans des ateliers et boutiques spécialisés. Les conceptions sont très
distinctives et immédiatement reconnaissables.
La fabrication des ombrelles, obéit à une tradition séculaire et l'armature sur laquelle est tendue de la soie, du
coton ou du papier huilé reste formée d'un manche en bois et de baleines en bambou. Même si cela est artisanal, chaque poste de travail a sa spécificité.
On commence par le morceau de bambou qui est débité en petites lamelles qui serviront de baleines.
Elles sont assemblées par des fils de coton., ce qui formera l’ossature. Le manche peut être simple ou bien travaillé à l’aide d’un tour à bois.
Les ombrelles sont peintes à la main et faites à partir de papier de mûrier ou de soie.
Ces joyaux de l'artisanat local sont décorés de magnifiques motifs floraux, d’éléphants, papillons, oiseaux et motifs sacrés (bouddhas, dragons, éléphants….) peints dans des couleurs éblouissantes. Il y en a pour tous les goûts.
Ces artisans sont très fiers de travailler devant les visiteurs, d’expliquer leur méthode, de discuter avec les personnes. Ici on ne sent aucune contrainte face au rendement, c’est très cool. Et on n’a vraiment pas l’impression de les déranger dans leur travail.
Les peintres (hommes ou femmes) vous proposent de vous peindre un décor, nom ou dessin de son choix exécuté immédiatement et devant vous.
Pas de dessin préalable, tout est fait au pinceau directement sans aucune hésitation. Je m’arrête devant une jeune fille et accepte un dessin sur mon boitier d’appareil photo pour 50 baths (environ 1,20 €).
Pendant qu’elle dessine, nous échangeons sur leurs conditions de travail, elle gagne 200 baths par jour (à peine 5€) mais les dessins qu’elles font sur des objets personnels sont pour elle. Ils sont une dizaine de peintres et en fonction du nombre de visiteurs, elle peut doubler son indemnité. Elle veut aussi me peindre un motif sur mon pantalon, mais ça ne me tente pas, par contre je ne suis pas contre me faire personnaliser une tunique que j’ai acheté dans le village. Elle m’explique en catimini que pour qu’elle puisse garder l’argent il faut que je la porte sur moi, sinon c’est son boss qui encaisse pour le compte de l’entreprise. Ni une, ni deux, je vais me changer aux toilettes et revient me faire dessiner un motif pour 100 baths celui –là.
Les échanges continuent très agréablement pendant qu’elle exécute mon dessin. Pui s, une fois terminée, je quitte l’atelier, il est l’heure de prendre un petit en cas et là, je reprends mon scoot, et…… la jeune fille me retrouve sur le parking et me propose de la suivre. Surprise, je la suis, elle aussi est en scoot, et je me retrouve devant une boutique que tient son père . Elle me présente , toujours avec un grand sourire, à ses parents , puis on me propose de m’asseoir, on me sert le thé et arrive une multitude de petits plats que l’on m’invite à déguster. Je comprends donc qu’elle m’a invité à partager le repas de la famille, vraiment un moment très émouvant, c’est ça que j’aime le plus dans le voyage : le partage du quotidien des locaux, l’authenticité et là vraiment c’est super. Quel bon moment… !!!!
Je retourne ensuite à la fabrique pour acheter quelques éventails et une ombrelle en souvenir et afin de dédommager Kim Yu, je lui fais personnaliser la housse de ma tablette (elle n’a rien voulu accepter pour le repas) avec un dessin d’une branche d’orchidée.
Allez, si je changeais de moyen de locomotion ? Mais non, c'est juste pour la photo !!!!
Ma journée n’est pas terminée, vroom, vroom, je repars sur mon scoot, sous la chaleur, mais la vitesse me rafraichit (oui, j’ai remis un casque, là on est en ville).
Maintenant cap sur la ferme des orchidées.
Là tout autre décor, dans un ensemble luxuriant, dans la fraicheur des brumisateurs je déambule dans les allées devant toutes ces magnifiques fleurs : des couleurs, des parfums sublimes, quel plaisir…. !!! ….différent celui –là, ce sont mes sens cette fois qui sont en éveil.
Une petite pause boisson parmi ces beautés de la nature me remplit de bonheur et en plus au frais et à l’ombre , c’est très agréable sous cette canicule ici.
Bon allez , une fois rafraichie je continue par curiosité par une visite un peu plus loin d’un parc animalier avec entre autres des tigres, je ne ferai que prendre quelques photos, car pour 500 baths on peut se faire prendre en photo avec un tigre, mais non parce que j’ai peur qu’ils me dévorent, mais que ce genre d’attraction touristique ne m’enchante guère.
Et pourtant il y a foule de touristes ( sous l’œil vigilent de gardiens munis de baguettes) à se faire tirer le portrait dans les bras de ces gros chats qui paraissent très dociles et très bien traités.
Sur la route, comment ne pas s’arrêter pour déguster ces délicieuses fraises…hum !!! que c’est bon, je ne me refuse aucun plaisir !!!
Après cette belle balade, retour à la guest house, une bonne douche et …… un massage cette fois de 1h30 pour 5€ aux huiles essentielles. Le bonheur !!!!! , mon corps sous les doits agiles de la masseuse est trituré, puis massé en douceur. Je me sens tellement bien après que j’ai l’impression de pouvoir repartir pour une journée, mais soyons raisonnable . C’est l’heure du repas ce qui me permet de découvrir le Chiang Mai du soir, le marché de nuit avec tous ses camelots, son effervescence, ses bons restaurants et toutes ses excentricités ( pour 100 baths, on peut se faire photographier avec des jeunes hommes ou jeunes filles emplumées……
non, très peu pour moi ce genre de frivolités, mais il y en a que ça amuse et surtout beaucoup de curieux…. !!!
Mais ce soir départ pour Mae Hong Song , encore un peu plus au nord, en bus de nuit réservé par Danielle. On doit partir à 21h pour 9h de route et en arrivant à la gare routière oh ……!!! …..surprise, il s’agit d’un bus ordinaire, non couchette, d’un confort très très rudimentaire et en plus avec un espace très limité pour plier les jambes. Je vais au guichet et l’employée me dit que ce matin ( au moment de la réservation ) Danielle n’a pas précisé un bus VIP, (elle agit trop souvent à la va vite, elle fonce sans réfléchir, c’est très difficile à vivre pour moi et là ce n’est qu’un seul exemple….), donc pas de couchettes et juste un bus local. Je suis furieuse, car dans la gare routière il y avait un autre guichet où il y avait bien des bus VIP. Me voilà partie pour le voyage de l’enfer….. Cette épopée laissera des traces dans mon entente avec elle, qui devient minimaliste . Inutile de dire que tous les bienfaits du massage sont loin et que la nuit a été dantesque : route de montagne, avec un bus sans amortisseur, froid car fenêtres en mauvais état, sièges défoncés….. tout pendant 9h et la nuit. Inutile de vous dire mon humeur….. !!!!
Mais bon, je reste positive, je vis mon aventure au mieux, je me fais plaisir et c’est là l’essentiel. Je vais m’en remettre. !!! Qui veut une ...... petite bière avec moi? Drole de récipient.... je rigole, c'était la table d'à coté.... xar ici la bière ça y va, il faut dire qu"elle n'est pas cher et ..... il fait chaud...!!!!