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  • : Aller à la rencontre d'autres horizons, d'autres peuples. Voir plus loin que le bout de mon nez....!!!
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Bon voyage à vous aussi....!!!

20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 07:17

Pour finir en beauté, voilà une des 7 merveilles du monde : Le Taj Mahal.


Juste un début de mon article pour vous donner envie d'y revenir, je suis à l'aéroport la suite des photos sera à mon retour......


 

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Le Taj Mahal, chef-d'œuvre de l'empire moghol, monument musulman donc, est devenu l'emblème de l'Inde, terre des hindous.

Le Taj Mahal ! Un rêve d'amour ! Ce « Palais des mille et une nuits », construit en marbre blanc, étincelant sous le soleil de midi, orange au coucher du soleil, ce bâtiment sublime est une preuve d'amour, l'amour fou que portait l'empereur moghol Shah Jahan à sa femme Mumtaz Mahal, l’ « Élue du harem »,  morte en mettant au monde son quatorzième enfant, alors qu'elle en avait déjà perdu huit. Mumtaz Mahal, sa muse, sa compagne de tous les instants, ainsi qu’une beauté légendaire laissa le cœur du monarque dévasté. Fou de chagrin, il fit  vœu de construire un monument à sa mémoire qui n’ait pas son pareil au monde.

 

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Soudain, dans l'embrasure d'une porte ogivale, se dessine le mausolée. Lointain, irréel d'abord, fidèle à l'image qu'on attend… Le Taj Mahal est prodigieux. Les architectes qui avaient compris la magie du théâtre, eurent à cœur d’organiser une mise en scène en cachant le mausolée derrière des murs et une porte toute simple, si bien qu’on le découvre brutalement avec tout le drame d’un rideau qui se lève.

 

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Première vision, éblouissante et presqu’irréelle après le passage du portail de grès rouge qui en masque judicieusement la vue, le mausolée de marbre blanc apparait au bout d’un long jardin. Planté au centre d’une vaste plate forme, il se dresse colossal, et en même temps si léger et aérien : il semble flotter dans les airs, je reste là pétrifiée d’émotion.

 

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Quand on s'approche, il prend de l'épaisseur, il révèle des détails, incrustation de pierres semi-précieuses (turquoise, corail, malachite, lapis-lazuli), sculpture en relief, ciselure du marbre, versets du Coran…, rappelant l’origine moghole de la dynastie.

 

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A l'intérieur se trouvent les deux cénotaphes (répliques des tombeaux) de Shah Jahan et son épouse Mumtaz Mahal qui signifie en persan « lumière du palais ». Les tombeaux originaux sont à l'abri sous la crypte. La grille en or incrustée de pierres précieuses qui entourait les tombeaux a été supprimée par Aurangzeb. A sa place, on peut voir un treillage en marbre d'une grande beauté.


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A l'origine, le Taj Mahal n'avait été prévu que pour abriter la seule tombe de Mumtaz Mahal. L'empereur ayant commencé, pour lui-même, la construction d'une réplique du Taj en marbre noir, celui-là.
Mais emprisonné dans le fort rouge par son fils Aurangzeb, qui lui arracha le pouvoir après avoir tué ses trois frères, celui-ci ne pourra mener à bien son projet, et passera ses dernières années à contempler par-delà la rivière Yamuna, le Taj Mahal où repose sa bien-aimée.
A sa mort, le fils jugeant inutile de faire continuer les travaux du mausolée noir, fit mettre son père aux côtés de son épouse dans le mausolée blanc.
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Le Taj Mahal est donc un tombeau, le plus magique des mausolées, rendu célèbre par la beauté de ses proportions alliée à une symétrie parfaite. Le monument de forme octogonale, coiffé d'un dôme principal autour duquel sont disposés quatre dômes plus petits, est planté sur une terrasse en marbre blanc d'où jaillissent aux quatre coins, de hauts minarets. De part et d'autre du Taj Mahal, deux édifices en grès rouge complètent harmonieusement l'équilibre de l'ensemble. L'un d'eux est une mosquée. Les jardins, les bassins dans lequel le Taj se reflète, accentuent encore l'effet de symétrie. A l’avant du Taj Mahal on se promène dans les immenses jardins qui s’étendent de part et d’autre d’un canal qui se termine aux pieds des escaliers montant vers le mausolée.

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Pour arriver jusqu'au Taj Mahal, il faut prendre un bus électrique ou une calèche. En effet pour protéger l'édifice de la pollution, des mesures ont été prises interdisant toute circulation de véhicules à moteur alentour. La fermeture de toutes les usines polluantes a également été décidée. La ville ne vit plus que du tourisme..

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On dit que plus de 1 000 éléphants participèrent à la construction du Taj Mahal, transportant les blocs de marbre blanc venus du Rajasthan , les pierres semi-précieuses comme la turquoise, le lapis-lazuli, la malachite, les agates, l’onyx, les grenats, venus de toute l’Asie, le corail de la Mer Rouge ou les pierres précieuses qui furent incrustées dans la pierre.

Classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 1983, le Taj Mahal est considéré comme une des sept nouvelles merveilles du monde.

Chose étonnante pour l’époque, les quatre minarets identiques qui entourent le dôme central du tombeau sont imperceptiblement inclinés vers l’extérieur, de telle sorte qu’en cas de tremblement de terre, ils s’écrouleront dans la direction opposée au tombeau, sans l’écraser. Pas si bête non ?

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 12:56

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Après Pushkar, ses multiples temples et ses couleurs, nous décidons de changer notre itinéraire. Supporter la saleté environnante, les odeurs infectes, la misère de tous ces mendiants ça devient trop insupportable. Jusqu’à maintenant nous n’avons jamais reculé et avons affronté les ruelles , là où se déroulent la vie de la plupart des indiens. Nous ne nous sommes pas réfugiées dans les grands boulevards et les grands hôtels touristiques. Mais en cette fin de voyage, ça devient très difficile à vivre. Mais nous continuons à voyager au plus près des locaux. Nous supprimons donc l’étape de Bénarès où aux dires de plusieurs personnes rencontrées, la situation est pire que ce que l’on a pu voire. Trop c’est trop, donc nous optons pour une rupture et décidons de partir sur le Nord pour respirer un air pur bien sûr nous en avons besoin, mais aussi pour admirer de loin les sommets enneigés de l’Himalaya.

 

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Après une nuit en bus, nous arrivons au petit matin à Dehradum, nous prenons un minibus et attaquons la montée. Une route en lacets, nous grimpe vers les sommets. Située dans les contreforts de l'Himalaya, à environ 30 kilomètres de Derhadun, la ville est connue en tant que « reine des montagnes ».

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Située à une altitude moyenne de 2 000 mètres, Mussoorie, est entourée de collines vertes. Nous arrivons par un grand soleil et sommes émerveillées par la découverte des étendues enneigées .

 

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P1040202   Le nom de Mussoorie est souvent attribué à une dérivation de « mansoor », un arbuste de la région. La famille de Nehru, dont Indira, sa fille, la future Indira Ghandi — fréquentaient régulièrement Mussoorie dans les années 1920 à 1940. Ils séjournaient aussi dans la toute proche Dehradun, endroit où la sœur de Nehru, finit par s'installer.

En avril 1959, fuyant l'occupation chinoise duTibet, le Dalaï Lama établit le gouvernement tibétain en exil à Mussoorie puis à Dharamsala en 1960. La première école tibétaine a été fondée à Mussoorie en 1960. De nombreux tibétains s'installèrent dans la Vallée heureuse à Mussoorie. Aujourd'hui, environ 5 000 Tibétains habitent la ville.

 

au fond la neige


  Comme d'habitude, premiere préoccupation, chercher une guest house. Je pose Monique dans un café et part en repérage. J'ai trouvé une guest house avec un superbe point de vue sur la chaine himalayenne (merci le routard…), mais aie, aie, aie, le soir venu, brutale baisse des températures. Et comme une idiote, j’ai lavé ma laine polaire en arrivant car une nuit dans un train déguelasse, ça laisse des traces. Et la journée n’a pas suffit à la faire sécher, aussi le soir, quand la bise fut venue, Brigitte s’est gelée un max, heureusement l’hôtel ne mégottes pas sur les couettes et couvertures, alors aux abris sous la couette de bonne heure. Je mettrai plusieurs heures à me réchauffer quand même.

La nuit a été fraiche, la douche chaude, mais par une température glaciale, ce fut très rapide.

800px-Panoramic view of Mussoorie, Uttarakhand

Un bon petit dej et nous partons pour aller voir de plus près les horizons montagneux. De la colline de Gun Hill, que nous gravissons enfin sous la chaleur, la pente est rude, le sommet à 2350m, nous aurions du  apercevoir des dizaines de pics enneigés. Nous n’avons pas trop de chance, les brumes de chaleur ne permettent pas une visibilité très claire pour les photos. Mais moi, elles sont dans ma tête je les ai vues. Ces kilomètres nous ont réchauffé et cette fois ma polaire est sèche ça va mieux.

 

Mussoorie-9387 21


Le lendemain, nous tentons un autre point de vue . Après avoir parcouru environ 5km à pied (ça  fera 1à au total, et oui, étape sportive…) nous escaladons un chemin qui nous mène à un superbe panorama sur la chaine himalayenne.

 

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C’est un endroit empreint d’une beauté sublime. Devant moi le vide enivrant d’une profonde vallée cernée, au loin, par les pics enneigés. C’est à couper le souffle. Assise sur mon  rocher, je reste là de longs moments, gagnée par une intense émotion. Après le désert, c’est un autre grand moment d’émotion indescriptible.


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Sur le retour, je décide de continuer seule la balade et gravit un sentier qui me conduit à un village fait de baraques en tôle, où vivent environ 200 tibétains dans des conditions très précaires.

 

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Une femme m’aperçoit dans la montagne, je lui fait quelques signes pour me signaler, elle m’indique un chemin pour la rejoindre. Je suis accueillie avec de grands sourires, le bruit de ma présence circule et bientôt c’est tout un groupe d’enfants et de femmes qui sont autour de moi, intrigués sans doute que quelqu’un vienne les voir.

 

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Mais ravis aussi il n’y a qu’à voir leurs mines. On me pose les questions habituelles, d’où je viens, comment je m’appelle, quel âge j’ai… Ce sont les enfants qui traduisent aux femmes la discussion. Certains d’entre eux ont été un peu à l’école et ont un anglais très approximatif. On me donne une chaise, on me prépare un chaï, moment super émouvant, on me propose même de me préparer à manger, (je refuse prétextant que la nuit arrive et qu’il faut que je rentre,) c’est fou l’accueil que je reçois.

 

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Je distribue ce que j’ai dans mon sac, des crayons, un miroir, un porte clé, un carnet, du paracétamol…….et je prends ce petit monde en photo, heureux qu’ils sont. Des enfants m’accompagnent pour quitter leur campement et me montrer un chemin plus facile d’accès pour retrouver la route. Ah ces moments de partage, ces petits riens, comme ils sont sympas !!!!

 

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Nous redescendons chercher la chaleur et mettons le cap vers d’autres merveilles à Agra.

 

800px-Himalayas at dusk from Mussoorie, Uttarakhand

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 15:08

 

Après le désert et la magnifique ville de Jaisalmer, nous prenons la route par le car pour Pushkar. Nous sommes en sleeping bus, mais encore une fois, nous ne pouvons dormir, envoyées en l’air que nous sommes par les routes infernales, mais aussi à cause des chauffeurs complètement dingue… Mais encore une fois, nous arriverons saine et sauve à Pushkar. Je dégotte une petite guest house sympa, grâce à ma rencontre avec Patrick à Agonda  (le sculpteur de déchets de récup sur la plage).

 

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Petit coin sympa où nous avons passé de bons moments de repos ; il fallait bien ça après une nuit infernale et les multiples douleurs du safari chameau. Mais encore une fois, c’était fantastique.

 

pushkar


Pushkar est une charmante petite ville blanche, lovée autour d'un lac et dominée par des collines. 52ghats permettent aux pèlerins de descendre au niveau du lac pour se baigner dans les eaux sacrées.

Pushkar est la seule ville où l'on vénère Brahma, le Créateur, premier dieu de la trinité hindoue. Près de 2 000 pèlerins s'y rendent chaque jour.

Pour un dévot hindou Pushkar est un très important centre de pèlerinage, une visite de ce lieu saint dans la vie est fortement prescrit.
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Brahma est une branche  de la grande trilogie hindou :  Brahma, Vishnou et Shiva, chacune symbolisant le cycle de vie de la naissance, la préservation et la destruction. Brahma le créateur est représenté avec quatre têtes et quatre mains tenant chacune un livre . Son véhicule est le cygne et son conjoint est Savitri.

La légende dit que les dieux lâchèrent un cygne avec un lotus dans le bec. Il devait laisser tomber ce lotus à l'endroit où Brahma devait procéder à un yagna (rituel hindou). C'est à Pushkar qu'il fit tomber ce lotus. C'est pourquoi Pushkar est l'un des rares lieux en Inde où est consacré un temple au dieu Brahma.

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Dès le jour de notre arrivée nous sentons l’agitation dans la ville et la préparation de la fête. En effet cette année le 7 et 8 mars se déroule Holî  parfois appelée fête des couleurs. C’ est la fête hindoue de l'équinoxe de printemps. Elle trouve son origine dans la Vasantotsava, à la fois un sacre du printemps et la célébration de la fertilité. Elle est fêté dans toute l'Inde même par les non-hindous. Durant deux jours au cours de la pleine lune qui se situe en février-mars. La Holî est dédiée à Krishna dans le nord de l'Inde et à Khâma dans le sud.

 

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Pendant la fête des couleurs, les enfants, et aussi les adultes se déchaînent en s'aspergeant de couleurs. Les visages et les corps se couvrent de rouge, de jaune de vert, etc ... . Les pigments qu'ils se jettent ont une signification bien précise : le vert pour l'harmonie, l'orange pour l'optimsme, le bleu pour la vitalité et le rouge pour la joie et l'amour.

 

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 Les jets d'eau colorée sont un simulacre de bataille, un jeu inoffensif, mais ils permettent aussi de régler des conflits sans violence.

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Les jeunes chantent et dansent au son des tambours ou d'une sono tonitruante. . Elle réunit des gens de différentes castes, religions et richesses. La fête de Holi c'est "le jour où toutes les castes se mêlent, où les inférieurs ont le droit d'insulter tous ceux devant qui ils ont dû s'incliner pendant toute l'année".

 

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La veille de la fête des couleurs, on allume des feux aux carrefours. L'effigie d'Holika, un démon, est alors brûlée. Le bûcher symbolise la victoire du bien sur le mal et de la vérité sur le mensonge.

 

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Les gens, habillés en blanc, circulent avec des pigments de couleurs qu'ils se jettent l'un à l'autre, il est alors d'usage de s'excuser, après avoir sacrifié au rite coloré, par « Bura na mano, Holî hai » (« Ne soyez pas fâché, c'est la Holî » en hindi).

 

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La célébration de Holi marque la fin de l'hiver et, comme la végétation qui renaît, les participants retrouvent l'énergie et l'espoir. Les femmes nettoient en grand leur maison, c'est le nettoyage de printemps. On se débarrasse des moustiques et des rampants. Les sols de terre battue sont refaits avec un mélange de bouse de vache qui a des propriétés anti-sceptiques.

 

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J'avoue que j'ai bien apprécié mon séjour à Pushkar. Relaxant, malgré le fait d'être en permanence interpellés par les vendeurs et les arnaqueurs, tels ces gars qui vous déposent une fleur coupée au creux de la main et vous incitent à la jeter dans le lac. Une fois cet acte 'sacré' réalisé, ils se jettent sur vous pour vous soutirer une donation, qui pour certains touristes s'est montée à 1000 Rs.
L'ambiance y est tranquille, et on s'y balade avec plaisir. Dans la ville ainsi que dans la campagne alentour.

 

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Des 400 temples que comptent Pushkar, le plus célèbre est le Brahma Temple. Un des rares temples dédiés à ce dieu dans le monde. Il se remarque à sa flèche rouge et aux han (oies sacrées de Brahma) qui surmontent la porte d’entrée. C'est le seul temple dédié à Brahma seigneur et a été construit au 14e siècle, debout sur un socle en marbre avec les étapes conduisant à la hauteur. Photo interdite de l'intérieur !!!!

 

temple brahma
Une belle tortue sculptée argent se trouve sur le sol face à la sanctorum ou Garbha Griha. Le sol de marbre, d'argent autour de la tortue est intégré avec des centaines de pièces en argent, avec les bailleurs de fonds nom gravé sur eux.

 

Old Rangji Temple  

  Le temple deOld Rangji  a été construit en 1823 par Seth Puran  il est unique en raison de la confluence du style du sud de l'Inde (Dravid) Rajput et du style de l'architecture moghole.


temple de rangji


  

Le new temple

 

P1040142Le temple de Ragunath, près de notre guest house dédié à Vishnou

 

temple de ragunathChaque matin, une statue est sortie du temple et donne lieu à une procession jusqu'au lac dans lequel elle est immergée..... avec musique, prières.....

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Les ghâts de Pushkar, c'est le rituel des ablutions qui se déroule le matin dans une ambiance simple et chaleureuse. C'est un spectacle vivant et chaleureux dans la douce lumière du matin. Les photos sont interdites, j’ai pu en prendre de loin à la dérobée…. Tout le village s'organise autour des ghâts blancs de Pushkar.


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 Le lac est considéré comme l'un des endroits les plus sacrés. L'eau autour de chaque Ghat est censé avoir des pouvoirs spéciaux. Le Naga  Kund est de donner la fécondité, Roop Tirth donne la beauté et le charme, l'eau de Kapil Vyapi Kund  permet de guérir la lèpre et un plongeon dans la Mrikand Muni Kund accorde  la sagesse.

 

Non, même pour toutes ces vertues, je n'ai pas trempé ne serait ce que mes orteils dans le lac, vu la propreté des eaux et des abords. La promenade autour du lac doit se faire pied nus, sans appareil photo et bien il faut chercher où poser ses pieds pour éviter de glisser sur une bouse de vache fraîche, sur une merde humaine, sur des crachats glauques ou surje ne sais quels imondices d'ordures. Lac sacré, peut-être, mais sacrément déguelasse. ...!!!!


Pushkar ville de couleurs aussi avec ses petites échoppes de vendeurs de légumes

 

MARCHE

 

la lessive... et la toilette des femmes

 

femmes gaths


mais aussi lieu de rencontres insolites au détour de mes balades dans le village...


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et ce petit clin d'oeil à un animal qui me rappelle mon escapade dans le désert, hop je ferme les yeux et j'y suis encore....

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Fin de ce séjour placé sous le signe du repos , mais aussi de la fête, ne me cherchez pas dans le tas....

 

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Après ce séjour coloré, nous quittons le Radjastan pour partir au pied de l'Himalaya apercevoir les pics enneigés.

 

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 10:38

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Jaisalmer c’est aussi la ville d’où l’on peut partir pour un trip dans le désert à dos de chameau. Plusieurs possibilités sont offertes, je négocie, je parlemente avec différentes agences en sachant ce que je veux, mais surtout ce que je ne veux pas, le club med aux portes du désert. Finalement nous optons pour un séjour de 2 jours avec un trajet en jeep qui nous amène aux abords des dunes de sable et surtout, pas de groupes, mais juste nous deux, avec le chamelier : sortir des grosses organisations touristiques où tout le monde se retrouve l'un derrière l'autre par groupe de 15.

 

Et on ne casse même pas notre tirelire, alors pourquoi se refuser cette aventure. (pour info, 50km en jeep aller, 9h de chameau, repas du midi, repas du soir, nuit à la belle étoile, petit dej, repas du midi, 50 km jeep retour pour 25€, la beauté des paysages et les moments intenses étaient fantastiques,  et  gratuits).

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Nous partons donc sur la route du Pakistan. Notre chamelier Jacky, 20 ans (un vrai indien pourtant, un musulman cependant) arrive avec nos montures. Il est environ 10h, il fait frais, il y a du vent. La veille nous avons eu une tempête de sable, pourvu que ça ne se reproduise pas !

 

Une fois les présentations faites, les vivres chargées sur un chameau, le plus dur reste  à faire, escalader l’animal.

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La bête est à terre, je grimpe dessus, je m’installe sur la selle, le chamelier lui donne l’ordre de se lever. D’abord les pattes arrière, ce qui fait que moi je plonge en avant, je m’agrippe à la selle pour ne pas faire la culbute et hop, il déplie des pattes de devant et hop me voilà propulser en hauteur. Drôle d’impression !!!

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A ce moment là je ne me sens guère en sécurité et je me demande si j’ai eu raison de m’embarquer dans cette aventure, car j’ai peur de tomber de là haut …. Je prends sur moi, m’accroches, puis c’est le départ, le balancement au rythme du pas du chameau. Jacky marche devant, tiens la longe de mon chameau, ceux de  Monique et Jacky, suivent, reliés au mien.

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Arrive le moment où Jacky lâche mon chameau, me donne la longe et me laisse le mener seule. En fait, cala s’avère très facile sauf quand brusquement il baisse la tête pour brouter, petit moment d’insécurité quand même. Mais au fil du temps, je m’y habitue et le remet dans le droit chemin sans problème. Je suis maintenant en confiance, mais pas mes adducteurs, là je sens que ces muscle existent....

Nous traversons quelques villages,

femme du village  P1040093

 

DANS LE VILLAGE 

 

hutte désert

 

 

Au bout de 2h de chameau, arrêt, ouf, ça va faire du bien à mes fesses et à mes cuisses…

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….Jacky nous étend une couverture  pour nous reposer et nous prépare le repas. Nous sommes ses invités, il nous incite à nous relaxer et à le laisser faire. Très à l’aise, il nous mijote des légumes, du riz, des chapatis, bien sûr tout cela est assez épicé , mais on commence à avoir l’habitude…

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Mais je prends quand même quelques notes pour refaire ces petites recettes simples. C’est vraiment excellent. Mais la séance vaisselle dans le désert, alors là, je reste baba : on met du sable dans les gamelles, on frotte et hop c’est propre, on remet dans le sac pour le prochain repas. Mais oui, sans jamais verser une goutte d’eau !!! écologique me direz vous, oui mais combien de chameaux ou autres ont pissé dans ce sable…. ? C’est l’hygiène à l’indienne….

Pendant ce temps, quelques paons viennent nous rendre visite furtivement.

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Nous croisons quelques chèvres, un condor perché dans un arbre ......

 

P1040103  condor en haut de son arbre

Après une petite sieste, départ pour une nouvelle chevauchée de plus de 3h (mais oui…). Les paysages sont magnifiques. Peu à peu nous quittons cette partie de désert rocailleux pour apercevoir au loin les dunes de sable. Le soleil tape dur, mes cuisses aussi sont dures…. Car la bête est large.

 

Quoi, qu'est ce qu'elle a ma gueule?

 

belle gueule

 

Nous touchons enfin les dunes, que c’est beau, immenses étendues de sable vallonnées autour de nous, seul parfois un petit arbuste apparait.

 

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Aucun bruit, le souffle du chameau, son sabot qui s’enfonce dans le sable et autour l’immensité de sable aux couleurs différentes en fonction de la lumière du soleil. Moment sublime !!!!....

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Nous touchons le point du bivouac. Ouf mes jambes vont toucher terre….

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Jacky nous informe que nous sommes à seulement 4 km de la frontière du Pakistan. Après avoir déchargé ses chameaux, notre chamelier se met à nouveau à la cuisine.Je l'aide un peu, j'épluche les légumes....

 

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Un bref moment de détente et je pars escalader les dunes pour admirer de plus hauts ces paysages merveilleux.

 

 

 

Sur le sable vierge de toute trace, tiens quelqu’un est passé par là, qui….   un scarabée.

des traces oui mais de scarabée

J’ai mal aux jambes, mais je m’accroche.

 

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Arrivée en haut, je m’assoies seule, je profite de ce silence, de cet environnement.

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Là je me dis que je vis un moment extraordinaire et inoubliable. J’ai de la chance, quoiqu’il arrive, j’aurai connu çà et c’est fantastique. En ces moments là, je tombe amoureuse du désert......

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J’attends le coucher du soleil sur ma dune et rejoint Monique et Jacky pour prendre le diner.

 

coucher de soleil

Au cours du repas, je discute avec Jacky (il parle un anglais touristique me dit-il), il me raconte les conditions de vie de sa famille, de son village (dans le désert) et de ses conditions de travail. Il doit être à la disposition de son boss (propriétaire d’une quarantaine de chameaux), qui l’appelle quand il a besoin de lui (et oui, la plupart des indiens sont pauvres, mais ils ont tous des téléphones portables). IL gagne l’équivalent de 25€ mensuel . C’est ensuite le moment du repas des chameaux et l’installation pour le bivouac, à la belle étoile.

 

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Ca aussi c’est génial. Grimpées en haut d’une dune pour pouvoir se réveiller face au lever du soleil, nous nous installons sous la couverture, face aux étoiles, par une nuit de pleine lune, encore un moment magique. Nous avons passé une nuit sans problème.

 

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Et oui, lever de soleil sous la couette....

 

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Petit déjeuner très copieux, rangement du bivouac, chargement du matériel sur les chameaux et hop on repart pour encore 3h de chameaux à travers d’autres dunes.

 

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Mes adducteurs me rappellent qu’ils sont toujours en action, aie, aie, aie….Mon chameau mène le cortège, la route m’est ouverte, c’est mon chameau qui fait les  traces dans le sable. J’ai l’impression d’être seule dans cette immensité….

Dés que le regard se pose sur l’infini désertique ce sont les certitudes qui disparaissent pour laisser toute la place à l’imaginaire.

Vient alors le cortège de questions métaphysiques restées sans réponse, sur l’origine des mondes. Viennent alors de nouvelles certitudes sur cet espace infiniment inconnu qui ressemble tant à notre désert intérieur.

 

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Je suis remplie de bonheur.

 

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Puis après une dernière halte pour le repas, l’adieu à Bouba mon chameau et notre chamelier, la jeep nous attend pour refaire le trajet en sens inverse. Nous rejoignons l’hôtel où après une bonne douche, nous sommes prêtes pour prendre un bus de nuit et rejoindre Pushkar, notre prochaine étape.

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 14:41

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En plein désert du Thar, Jaisalmer offre le spectacle étonnant d'une forteresse de couleur jaune, entourée d'un rempart de 5 km, émergeant d'un désert plat et semi-aride. Cette petite « Carcassonne du désert » a un charme fou.

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Jaisalmer, c'est d'abord une vision surnaturelle, dont la réalité dépasse encore l'idée que l'on s'en fait en regardant des photos.

la ville fortifiée

Surgissant devant nos yeux dans toute sa splendeur, elle annonce un autre univers de l'Inde, si multiple et si fascinante : celui du désert, traversé autrefois par les caravanes chargées de soies, d'encens et d'épices.

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Dernière étape avant le grand reg et, au bout de cet infini, le Pakistan, avec lequel l'Inde partage cette immense étendue du "Great Indian Desert".

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Jaisalmer, le royaume des Rajput

Le Rajasthan est la terre d'élection de cette caste de guerriers (kshatriya) que l'on appelle les Rajput, qui signifie "fils de rois". Ce sont des hommes fiers, issus de très anciennes tribus huns, dans leurs veines coulent le sang des conquérants et des défenseurs de royaume.

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D'ailleurs, le Rajasthan - qui signifie "pays des rois" - s'appelait autrefois le Rajputhana. Dotés d'un code de l'honneur et de chevalerie, ils étaient les "samouraïs" des temps anciens, prompts à défendre leur terre contre les multiples envahisseurs: Arabes, Perses, Moghols.

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Jaisalmer représente cette puissance et cette fierté, érigée au XIIe siècle pour surveiller le désert et protéger le royaume, mais son rôle était aussi d'assurer une dernière étape pour les marchands qui partaient vers l'ouest.

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En effet, bien avant la grande aventure maritime, seul le désert constituait une voie de passage entre l'Inde et la Perse, vers l'Occident. Elle fut construite en 1156, sur une hauteur, protégée par des remparts de 5 km de long, dont la centaine de bastions en faisait une forteresse invincible.

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L’attrait principal de Jaisalmer réside dans sa citadelle avec son fort et dans l’extraordinaire beauté des maisons de la vieille ville, aux façades entièrement sculptées, et dans leur homogénéité – due à la fois au matériau utilisé, un grès jaune pâle, et aux techniques de construction.

 

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La plupart des habitants désireux de construire une nouvelle maison se rendaient dans les ateliers des tailleurs de pierre musulmans, les silawat, et y choisissaient différents éléments de même style et de dimensions uniformes. Ces portes, balcons, fenêtres ajourées, piliers et étaient sculptés étaient ensuite incorporés aux bâtiments par les maçons.

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Jaisalmer fut donc l’une des premières cités dans le monde à utiliser des éléments préfabriqués.

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Toutefois, les richissimes marchands, les bania, qui bâtirent les extraordinaires haveli n’utilisèrent pas ces techniques, mais firent appel aux silawat les plus réputés pour créer des demeures uniques dans leur conception et leur ornementation;

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Situé à 80 m au-dessus de la vieille ville fortifiée, le fort est ceinturé d’un double rempart crénelé de grès jaune. Les divers appartements princiers construits entre le XIVe et le XVIIIe siècles entourent une grande cour dallée à ciel ouvert, délimitée par des façades ouvragées, ornées de balcons en surplomb.

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Ce palaisest un véritable labyrinthe de couloirs, de cours et de terrasses ouvrant sur de spendides perspectives sur les remparts de la citadelle.

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P1030857Je suis attentive à ce que l'audio guide me raconte dans les oreilles et surtout émerveillée par tant de beatés extraordinaires.

 

Les cénotaphes

Un matin, je me rends seule à Bada Bagh . Sur une butte rocailleuse, à 6 km de Jaisalmer, se trouve des cénotaphes des maharajas de Jaisalmer. Sous chaque coupole soutenue par des piliers, il y a une stèle en marbre. Sur la crête de la butte de Bada Bagh, les cénotaphes n’ont pas de coupole mais des toits pointus.

cénotaphes

Ce sont les plus anciens. En contrebas, une oasis rappelle le temps du potager de Jaisalmer (bada bagh signifie « grand jardin »). Les cénotaphes sont des tombeaux prestigieux des maharajas de Jaisalmer, à la gloire du défunt et dépourvus de corps (crémation) et cendres jetées dans le Gange.

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Les temples jains

C’est un superbe ensemble de 5 temples finement ouvragés. La pureté du marbre blanc contraste avec le grès mat. La coupole centrale est d’une rare finesse d’éxécution. La partie centrale fut ciselée dans un unique bloc de pierre.

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Les riches négociants jaïns de Jaisalmer les firent édifier entre le XIIe et le XVe siècle. De taille modeste, ils renferment de très belles sculptures de grès ocre. Chaque temple est dédié à un tirthankar (homme saint) :

Ils sont en grès, comme tous les bâtiments de Jaisalmer, non pas en grès rose mais en grès jaune qui prend de belles couleurs mordorées au soleil couchant !

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Les havelis : ces demeures, en fait de véritables palais, construites par les riches marchands à partir du 13ème siècle, sont époustouflantes. Les balcons sont ouvragés avec une finesse incroyable. Déambuler dans cet univers est un réel plaisir pour les yeux.

P1030874  détail haveli

Ce travail fait vraiment penser à de la dentelle, c'est magnifique.


Qu’il fait bon se balader chaque jour dans les petites ruelles de la vieille ville. Ici des musiciens jouent des airs traditionnels du Rajastan, là des enfants errent seuls dansles rues....

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 Les habitants ont le sourire et sont d’une grande gentillesse . Gargottes, vendeurs de tout, vendeurs de rien, on se sourit, on s’interpelle, on ne s’en lasse pas. Cette atmosphère vivante et colorée fait faire un bond en arrière dans l’histoire, quand les odeurs, bonnes ou mauvaises n’avaient pas été chassées de notre environnement.


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Les femme du Rajasthan, sont parées de bijoux. Elles portent des parures imposantes et lourdes. Les boucles d'oreille déforment le lobe de leurs oreilles, aussi, elles entendent mieux quand on les appelle, lorsqu'elles vont chercher l'eau dans le désert, 4 à 5 cruches sur la tête. Les boucles dans les deux narines, élargissent les cloisons nasales, permettant plus vite de souffler sur la moindre fumée ou début de feu. Les bracelets aux poignets et chevilles, les protègent des morsures de cobra, lors des travaux des champs.

femmes-jai-copie-1.jpg et là les vendeuses des rues, vendeuses de grigri, de bracelets, de ferrailles diverses...

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Les générations passent, c'est ainsi que se transmet l'histoire...!!!!

les générations passent


 

 

 

 

 

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 08:18

ville bleue

C’est en bus couchettes que nous rallions Jodhpur et toujours aussi chahutées sur la route, mais on commence à s’habituer, de toute façon le trajet en train n’était pas possible.

Deuxième ville du Rajasthan, Jodhpur (1 million d'habitants) possède deux visages opposés : la vieille ville aux maisons bleues avec ses ruelles labyrinthiques et la ville moderne avec ses larges avenues. Le vieux Jodhpur est blotti au pied d'une forteresse d'une majesté sans égale, sans doute l'une des plus belles et des plus imposantes de l'Inde.

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Jodhpur est l'une des villes les plus ensoleillées de l'Inde. C'est aussi la plus grande ville proche du Pakistan : 10% de sa population est composée de militaires.

fort haut

 

Nous arrivons à 6h30 et un rickshaw nous dépose pour 50 roupies (0.80€) à la guest house que j’avais choisi. Accueil super sympa de la famille qui tient cette guest : Blue Guest House située dans la vieille ville au pied du fort.

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Une bonne douche et à 9h, je pars pour l’ascension vers le fort, Monique, elle préfère partir plus tard. C’est donc seule (mais j’aime bien), que je gravis le chemin abrupte qui mène au fort. Le patron de la guest m’a conseillé d’y aller en richshaw, car c’est difficile, mais il ne me connait pas …. !!!! C’est vrai ça grimpe raide et en plus même dès 9H il fait chaud, mais tranquillement j’y parviens.

fort

La citadelle perchée sur son piton est un excellent point stratégique pour la ville.  
Le bleu couleur des dieux et des maisons des brahmanes, marquerait ansi la dévotion des habitants.
Mais il semblerait aussi que la couleur bleue repousse les moustiques et rafraîchisse l'atmosphère...

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Les maisons sont joliment peintes en bleu avec des peintures de divinités faites à la main .

AUTRE FORT

La forteresse de Mehrangarh fut édifiée en 1459 comme un nid d’aigle par le fondateur de Jodhpur, le rao Jodha, qui donna son nom à Jodhpur.

 

 

EXTE FORT

En calcaire ocre, elle s’élève à plus de 135 m au-dessus de la cité. Les maharajas vécurent dans la forteresse de Mehrangarh jusqu’au début du XXe siècle.

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Les cours intérieures laissent apparaître de superbes façades sculptées et le fort abrite des collections historiques. Mehrangarh signifie « Fort en Majesté »

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Il faut franchir 7 portes avant d'entrer (toutes équipées de pics pour lutter contre l'attaque des éléphants).

DAULAT KHANA

A la porte Loha Pol (porte de fer), des empreintes de mains sculptées (voir photo) commémorent le sati (sacrifice des veuves sur le bûcher funéraire de leur époux) des princesses rathore. Les anglais interdirent ce rite en 1829... mais celui ci perdura jusqu'en 1952

SACRIFICEDans une des cours intérieures, des musiciens jouent des morceaux de musique traditionnelle du Radjastan, il suffit de s'asseoir à l'ombre et de se laisser embarquer...

P1040406Il y a plusieurs pièces remarquables: le Moti Mahal (palais des perles), le Phool Mahal (palais des fleurs), le Sheesh Mahal (le palais des miroirs, et bien sur les appartements royaux, tout aussi magnifiques.

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Centre économique et névralgique de la vieille ville, la Clock Tower de Jodhpur fut édifiée par le maharaja Sardar Singh en 1910 pour singer les Britanniques et surtout pour donner l’heure aux habitants. Tout autour de la Clock Tower s’étend le Sardar Bazar.

sardar market

Le Sardar Bazar s’étend autour de la Clock Tower dans un petit dédale de ruelles et d’impasses dont quelques-unes se sont spécialisées. Pour les autres, c’est du tout-venant. Les petits métiers de rue fourmillent. L’activité du Sardar Bazar débute vers 11 h 30 et bat son plein en fin d’après-midi.

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L’Umaid Bhawan Palace est l’immense palais du maharaja de Jodhpur, que l’on aperçoit d’un peu partout depuis la ville, avec son impressionnante coupole. Le maharaja construisit cette incroyable pâtisserie pour résorber le chômage et la famine qui régnaient à Jodhpur dans les années 1930. L’architecte anglais a conçu ce palais comme si l’Empire des Indes allait durer mille ans ! L’Umaid Bhawan Palace se divise en trois parties : la résidence du maharaja, l’hôtel avec bar-resto et le musée au rez-de-chaussée.

Jaswant Thada est un superbe temple de marbre blanc élevé à la mémoire de Jaswant Singh II, abusivement surnommé « le petit Taj ».

 

uhmaid palaceÀ l’intérieur, on trouve quelques portraits de maharajas. Le temple de Jaswant Thada est entouré des cénotaphes des maharajas. En contrebas, le petit bassin est toujours utilisé par la famille royale pour les ablutions rituelles lors des crémations

 

Les Bishnoi

Cette sortie est  une étape que j’avais prévu  suite à une émission que j’avais vu à la télé. Monique qui n’avait jamais entendu parler de ces villageois ni lu cette particularité dans les différents guides a soudainement eu envie de se joindre à mon périple. C’est en jeep que nous partons rejoindre ces communautés en compagnie d’un guide.

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Dans un rayon de 50 km au sud de Jodhpur sont dispersées les maisons des bishnoi .  A l’intérieur d’une enceinte de terre séchée, les familles de cette communauté ont leurs maisons et leurs granges, également en terre. Dans la boue encore fraiche, les femmes ont tracé des motifs végétaux, car ce qui les caractérise, c’est le respect de toute forme de vie, y compris les plantes et les arbres, attitude qui leur vaut d’être en harmonie parfaite avec leur environnement.

En Inde, tout commence toujours par un guru. Celui des Bishnoï s'appelle Jambeshwar Bhagavan, ou Jambaji, comme le nomme respectueusement ses disciples. Ce grand sage hindou, qui a donné son nom à l'une des plus grandes universités du pays, prônait déjà au XVe siècle le respect de toute forme de vie sur terre. Pour ses disciples, il édicta 29 règles de conduite, qui ont fini par donner son nom à toute la communauté : "bish" qui signifie vingt, "noï" qui signifie neuf. En voici quelques-unes:

  • Observer une mise à l'écart de la mère et du nouveau-né pendant trente jours après l'accouchement (pour éviter des infections et à cause de l'éventuelle fatigue de la mère).
  • Ecarter la femme de toute activité pendant 5 jours lors du début de ses règles (pour ne pas la fatiguer).
  • Prendre un bain chaque jour.
  • Maintenir la propreté externe du corps et interne de l'esprit.
  • Méditer deux fois par jour.
  • Offrir l'oblation quotidienne au feu avec un cœur rempli de sentiments de bien-être pour tout être vivant, d'amour pour la nature et le monde entier et de dévotion au seigneur.
  • Employer l'eau filtrée, le lait et le bois de chauffage soigneusement nettoyé (pour éviter que des insectes soient tués ou brûlés).
  • Pardonner.
  • Être compatissant.
  • Ne pas voler, ne pas dénigrer, ne pas déprécier quelqu'un derrière son dos, ne pas mentir.
  • Ne pas se livrer à l'opprobre.
  • Être compatissant envers tous les êtres vivants.
  • Ne pas détruire les arbres verts (c'est-à-dire non morts).
  • Tuer les passions de convoitise, d'irritation, d'envie, d'avarice et d'attachement.
  • Fournir un abri commun pour les chèvres et les moutons.

Ne pas consommer ou cultiver de l'opium, du tabac, du cannabis

Certaines de ces règles représentent une véritable "révolution" dans le monde hindouiste où règne la ségrégation des castes et où la notion d'impureté est liée à la naissance. Les Bishnoï considèrent que la pureté du corps et de l'âme s'obtient par les actes et les pensées, offrant ainsi un terrain d'expression ouvert à tous, quelle que soit sa religion ou sa caste - chose impensable en Inde. De même, les morts ne sont pas brûlés pour éviter d'abattre des arbres.

Les vishnoïs sont farouchement végétariens. En 1999 des émeutes ont éclaté dans les villages (suivi d’une grève contre les touristes) quand une star du cinéma indien, en visite dans le coin a exigé que l’on abatte un animal pour son repas

En 1730 le maharaja de Jodhpur envoya des soldats coupeurs de bois dans les villages pour couper des arbres, notamment des kherzi, parmi les plus fameux arbres du désert : il avait besoin de bois pour ses meubles. Les bishnois sortirent de leurs villages et leur demandèrent de ne pas couper les arbres, expliquant que cela était contraire aux préceptes de leur dieu  et qu’ils leur étaient utiles. Le maharaja confirma son ordre  et les coupeurs se mirent à couper. Une femme bishnoi ( encore une femme…..) Amrita, entoura un arbre de ses bras et d’autres femmes firent de même. Puis, hommes, vieillards, jeunes suivirent l’exemple des femmes. Tous prirent un arbre à bras le corps. Et les coupeurs coupèrent : bras, têtes, jambes… et arbres . En tout 363 personnes furent sacrifiées en protégeant les arbres. Il n’existe pas d’autre exemple dans l’histoire où les humains offrirent leur vie pour sauver des arbres.

La visite de ces villages revêt un intérêt particulier pour leurs traditions. Certains de ces villages se sont spécialisés ; l’un dans la poterie, l’autre dans le tissage traditionnel, un autre dans les tapis,…

Notre guide nous a conduit dans chacun d’eux..

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Notre premier arrêt sera chez un potier qui nous a fait une démonstration de fabrication traditionnelle de différents objets. Le tour  (roue en bois, que l’on active à la main, j’ai eu du mal à mettre de la vitesse, il faut un certain entrainement)  est actionné avec un bout de bois pour le faire tourner.

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Lui de ses mains expertes en quelques minutes confectionne quelques objets, puis je lui demande si je peux essayer et très fier, il me met une boule de terre sur le tour et place à l’artiste et en fait, regardez, je ne m’en sors pas si mal, voilà encore une reconversion possible…..

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Ensuite les objets qu’ils tournent sont mis au soleil 3 à 4 jours et cuisent une nuit dans un four à bois, aussi très rudimentaire.

Pour aider cette famille nous leur achèterons quelques bricoles, …les sacs ne sont pas extensibles, dommage…

Dans les familles indiennes, la plupart du temps la femme qui se marie quitte sa famille, va vivre dans la famille de son mari et s’occupe des parents du mari quand ils deviennent plus agés.


Puis nous nous enfonçons un peu plus dans cet environnement très sec et rocailleux pour arriver dans une autre famille très pauvre nous confirme le guide.

 

Vit ici le père, sa fille et son mari avec leurs 2 enfants. Le vieil homme nous accueille sur son tapis et sa fille nous sert un chaï (thé au lait). Peu de culture possible, tellement c’est sec, la fille confectionne quelques patchworks traditionnels qui sont envoyés à la coopérative. Elle s’occupe de la maison, (habitat très rudimentaire, tout le monde dort dans la même pièce…). Des dessins sur les murs sont ses réalisations. Les 2 enfants 12 et 14 ans sont à l’école et sont leur fierté. Après quelques  échanges avec cet homme il nous fait assister à la cérémonie de l’opium :

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il prend un morceau d’opium, le réduit en poudre dans un pilon, verse un peu d’eau, filtre 2 fois dans son installation très rudimentaire et se verse dans la main, une partie de cette préparation. Il me demande si je veux en profiter, je suis immergée dans la famille, j’y vais, moi aussi je goutte à l’opium, le guide me dit qu’ils en prennent tous les jours, c’est ce qui les aide à avoir de l’énergie pour travailler cette terre aride, ils se sentent plus fort. Moi après ces quelques gorgées, j’ai ressenti une certaine excitation il faut bien le dire.


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En suite ce sera le partage du beedi, quelle matinée, (que d'entorses à mon hygiène de vie....)

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Puis la fille nous fait visiter l’ensemble de l’habitation et ensuite me drape d’une étoffe en soie, signe d'affection.

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Le vieil homme nous fait une démonstration de la pose du turban. Je lui demande si je peux essayer, tout fier, il me guide dans  l’exécution. Voilà le résultat.

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J’ai vécu quelque chose de très fort au niveau émotion dans cette famille. J’aurai aimé rester et partager davantage, mais il faut repartir. Quel moment intense et particulièrement touchant …. !!!!

Nous traversons cette région très aride où rien ne pousse, les villageois attendent la mousson (juin ou juillet). Nous découvrons quelques paons, mais hélas nous ne verrons ni las antilopes (trop chaud, ni d'autres animaux fréquents autour de ces villages où ils sont en sécurité.

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Puis, nous continuons notre découverte par une halte dans une famille qui pratique le tissage traditionnel de tapis ; le métier à tisser est vraiment traditionnel.

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Assis par terre, l’homme qui nous fait une démonstration, passe les fils de différentes couleurs pour réaliser son dessin. Cette famille tisse la laine de mouton et de chèvre, le coton, le cachemire (poil de chèvre du dessus de le tête et du cou), le pashmina (poil de chèvre de la houppette sous le museau, plus on la coupe, plus elle pousse, c’est le top du top), la soie. Là aussi je m’essaie à la pratique, mais pour moi la position est inconfortable, mais j’ai tout compris, le tisserand m’a dit que j’avais les bons gestes et la technique !!! Bravo l’artiste .

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Nous finirons par la visite d’une coopérative de tapis en patchwork. Les femmes des villages travaillent chez elles, la coopérative récupère les morceaux et les assemble.

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Là, le contact n’est pas le même et on ressent le coté mercantile de l’endroit. D’ailleurs nous nous sommes laissées tenter, il faut dire que nous avons vu des pièces magnifiques, ( broderie avec des fils d’or et d’argent), mais il faut savoir raison garder . Et en plus les sacs sont pleins à craquer.  

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Ah si ces villages, très propres par rapport au reste de l’Inde, pouvait montrer le chemin à suivre à beaucoup d’autres. Mais ils sont aussi très pauvres et ne sont pas dans la consommation, mais fidèle à leur philosophie de vie……

 

Le soir, nous partons par un train de nuit pour rejoidre Jaisalmer. Le spectacle dans la gare de Jodhpur est toujours aussi hallucinant pour nous occidentaux...!!! Et là, sur l'écran c'est inodore, mais pas pour nous !!!

 

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 13:03

On avance....

Inde-generale.gif  udaipur

Après toutes ces heures de train et de bus, toute cette misère, place à une autre étape de notre voyage. Je trouve une petite guest house super sympa, en plein dans la vieille ville, tout près des différents magnifiques édifices de la ville.

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Cette guest house est une ancienne haveli ( les havelis sont les hotels particuliers du désert, ils sont toujours construits autour d'une cour intérieure); Raju son propriétaire a fait une déco vraiment sympa et cet environnement fait régner une exellente ambiance dans la maison. Le petit restaurant situé sur la terrasse toit permet une vue magnifique sur la ville.

Une bonne douche et nous voilà dattaque pour partir à la découverte de cette ville.

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Construite entre un lac et des collines verdoyantes, la cité fut fondée par Udai Singh  II au XVIème siècle. Cité aux rues étroites et vivantes, maisons blanchies à la chaux, balcons aux fenêtres minuscules, un climat très doux font d'Udaipur l'une des villes les plus merveilleuses de l'Inde.

entrée du palais

La visite la plus marquante d'Udaipur est le City Palace, le plus somptueux palais du Rajasthan. Il fut construit au XVIème siècle sur une colline qui domine le lac Pichola et la ville. Cet incroyable édifice de marbre et de granit apparaît comme une forteresse gigantesque, longue de 250 m, haute d'une trentaine de mètres, d'une étonnante cohérence quand on sait que ce palais fut sans cesse agrandi par les différents maharanas qui s'y succédèrent.

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P1030170 C’est Udai Singh, le fondateur d’Udaipur, qui donna le premier coup de pioche en 1559, la construction fut ensuite poursuivi par son fils.  Les maharanas d’Udaïpur furent toujours les plus prestigieux des maharajas, et les seuls à porter le titre de maharanas.

Cette particularité leur vient d’une légende affirmant que cette famille descend du soleil, c‘est sans doute cette filiation solaire qui leur permit de repousser sans cesse les attaques des moghols.


Le City Palace Muséum est le plus grand palais du Rajasthan, c’ est un labyrinthe de halls et de salons, un entrelacs d’escaliers et de cours, un dédale de jardins, de patios et de vérandas.

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                PILIERS EN MARBRE                                                              PORTE EN IVOIRE

L'attrait de ce palais réside dans la décoration murale de ses pièces et dans la magnifique situation de ses terrasses. L’extérieur du City Palace s’avère quant à lui particulièrement impressionnant.

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On visite plus particulièrement la magnifique cour des paons (Mor Chowk), le Badi Mahal, en marbre blanc

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un joli jardin en terrasse, agrémenté de plusieurs beaux arbres,

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un petit palais aux superbes peintures murales,

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et enfin le palais de la perle, le Moti Mahal qui témoigne de l'étonnant goût des souverains d'autrefois pour les décors à miroirs. 

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Puis les quartiers du roi

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ceux de la reine

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C’est le style moghol qui domine ici. Pourquoi retrouve t-on presque partout le style moghol dans le City Palace d’Udaïpur, alors que les moghols ne parvinrent jamais à envahir la région. Au 17ème siècle un traité de paix fut signé entre le maharana d’Udaipur et le grand moghol, Shah Jahan (celui qui fit édifier le Taj Mahal à Agra pour son épouse défunte). Une telle détente régnait entre les anciens ennemis que des architectes et des artisans, furent invités à participer à l’édification et à la décoration d’une partie du palais.

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Udaipur devint ainsi la nouvelle capitale du Mewar. Pratap succéda à Udai Singh et il résista aux moghols sans jamais faire de compromis. Le Mewar fut l'un des rares états rajpoutes à n'avoir jamais été sous suzeraineté moghole. Shah Jahan y trouva même refuge lorsqu'il se révolta contre son père Jahangir.

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Au 18è siècle l'état princier connut des dissensions et dut faire face aux incursions des marathes. Il signa un traité de protection avec les britanniques et perdit ainsi une partie de son autonomie. En 1947 il fut définitivement absorbé par la république indienne.

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Udaïpur, c’est aussi des scènes de rues : les prières au temple, les lavandières dont on entend le bruit sourd des battements au bord du lac, l’odeur du passage des vaches dans les rues étroites…

En fait la ville conserve les strates de tous les siècles passés qui s’additionnent les uns aux autres. Le palais reste le merveilleux témoin de cet enchevêtrement d’art, de fantaisie, de caprices de rois, de génie architectural.

 


 

Situé au milieu du Lac Pichola, l'élégant Jag Niwas, palais de marbre blanc, donne une idée de ce que pouvait être une vie princière. Il fut édifié au XVIIIème siècle par Jagat Singh II comme résidence d'été. Il a été transformé en hôtel en 1963, sous le nom de "Lake Palace".

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Plus loin sur le lac, on peut se rendre par bateau jusqu'au Jag Mandir, autre petit palais de marbre, paraissant flotter sur l'eau. Au soleil couchant on a une vue splendide sur le City Palace devenu doré par les rayons du soleil couchant.

intérieur du jag nandir

Le temple de Jagdish : beau monument vishnouïste du XVIIème siècle autour duquel règle toujours une chouette animation ; Il est assez rare qu’un temple soit aussi bien placé, en plein cœur de la vieille ville. Il est sculpté de toutes part de figurines divines, de danseurs, de frises variées. 

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  Il est également très appréciable de se promener le matin sur les ghats  où les gens vont faire leurs ablutions et la lessive.

lavage sombre

Nous avons assisté un soir dans la cour du musée bagore Ki Haveli à un spectacle de danse traditionnelle du Rajasthan, très haut en couleurs. Les costumes étaient magnifiques, les danses superbement synchronisées et la musique envoutante. La représentation fut fascinante dans un cadre enchanteur.

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 Emerveillés par la beauté des costumes, la dextérité des femmes et l’originalité des gestes, je suis revenue  le lendemain dans ce musée pour tenter de trouver une explication à ces danses et là, j’ai pu discuter avec les artistes, les musiciens et les danseuses qui . Les explications m’ont gentiment été données par Himani Lory, le gérant du spectacle, il m’ a accueilli à bras ouverts, trop heureux de me raconter l’origine de ces danses et leurs significations. La discussion se déroulant parfois dans un anglais approximatif, certains aspects m’ ont peut-être échappé. Aussi, les éclaircissements suivants sont loin d’être exhaustifs.

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La première danse qui apparaît se nomme « Chari dance » et est originaire du Rajasthan. Les pots remplis de feux que ces danseuses portent sur la tête sont une réinterprétation d’une cérémonie qui se déroulait pendant les mariages. À une époque plus lointaine, il n’y avait pas d’électricité dans les maisons, aussi, tout était éclairé à l’aide de lampes à huile accrochées au plafond ou bien portées avec soi. Ces jeunes femmes « coiffées de feux » symboliseraient les filles de compagnie de la jeune mariée pendant la cérémonie. La future mariée était voilée et cachée (donc gardée dans le noir) jusqu’à ce qu’elle soit autorisée à rencontrer son futur mari pour la première fois. À ce moment, les jeunes filles se déplaçaient autour de la mariée et éclairaient ainsi son visage, le révélant à son époux et à l’assistance. Les postures particulières que l’on voit (assises, buste vers le bas ou vers l’arrière) sont des mouvement directement tirée du Yoga féminin.

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La deuxième forme de danse présentée se nomme « Teratal dance » et est originaire de la province du Gujarat. Cette danse ne peut être interprétée que par des femmes de la communauté Kamad (une caste). Il s’agit d’une formulation d’une prière au dieu Babaramdev, une incarnation de Krishna. Les petits instruments qu’elles tiennent entre leurs doigts, et leurs orteils sont des Maziras, des sortes de petites cymbales. Cette danse reprend de façon symbolique toutes les tâches quotidiennes accomplies par les femmes (à une époque plus lointaine, mais ce qui est toujours vrai aujourd’hui et plus que jamais en Inde). Trop occupée par la cuisine, l’herbe à couper, les vaches à traire, les enfants à élever… ces femmes n’avaient pas le temps de prendre un moment pour prier. Elle priaient alors, en même temps qu’elles exécutaient leurs tâches quotidiennes.

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Aussi, ces danses , ces musiques réinventent la prière en réinterprétant les gestes de la vie quotidienne : il y a le geste de la traite des vaches au début (mains de haut en bas en alternance), ou bien le geste de couper l’herbe (une main en haut et l’autre qui « fauche » de gauche à droite devant), ou encore le geste de  préparer le beurre (une main en haut et l’autre qui « touille » en cercle devant)…. Cette forme de danse n’est pas écrite. Elle se transmet de génération en génération au sein de la caste.

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La « Ghoomer dance », originaire du Rajasthan, voit ensuite entrer 7 femmes habillées somptueusement de Saris de couleurs différentes. Ces femmes sont toutes issues d’une noble caste. Leur visage est voilé pour ne pas être vues des autres hommes de l’assemblée. La chanson et leurs gestes expriment simplement une prière qui s’adresse à leurs maris. Chaque geste à une signification précise, comme un langage. Toute la chorégraphie se déroulent en cercle et les femmes tournent également presque en permanence sur elle même créant une sorte de cocon de prière au centre. Elles ne stationnent jamais face au public. La prière ne pouvant s’exercer que dans un mouvement perpétuel, toujours en cercle.

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La danse « Bhawai » conclue la représentation. En provenance du Gujarat, cette danse est directement inspirée de la vie éprouvante des femmes du désert. Les pots accumulés sur la tête illustrent la marche éprouvante des femmes des villages qui parcouraient ainsi des kilomètres pour aller chercher de l’eau.

 

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elle se baisse et attrapera un             elle augmente le nombre de pots

mouchoir avec sa bouche


La chorégraphie passe aussi par quelques « épreuves » (marche sur du verre pilé, sur une assiette), qui sont en réalité une réinterprétation des soucis et des problèmes du quotidien auxquels ces femmes devaient faire face.  On peut affronter tous les problèmes, tous les drames et apprendre à vivre avec. On peut être heureux dans l’adversité ; ainsi se veut le message délivré par cette danse.

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De mon entretien avec les danseuses, il ressort plusieurs réponses importantes. L’art et la culture sont une affaire de famille et de génération avant tout. On est danseur ou chanteur de père en fils ou de mère en fille. Les enfants apprennent auprès des parents et son « projetés » sur scène vers l’âge de 10 ans pour remplacer le parent absent. Ces femmes rencontrées dansent par amour de la tradition, par passion pour leurs coutumes, certaines m’ ont dit danser par patriotisme. Toutes ont cette envie profonde de donner, de faire partager, de transmettre. Ces danses sont toutes, de près ou de loin liée à la vie quotidienne, à la religion, à la coutume. Elles sont donc le témoignage  vivant d’une civilisation, d’une culture d’une petite partie de l’Inde du Nord.

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Elle est d'accord, demain elle me prend sous sa coupe, attention la casse...!!!!


Comme à mon habitude je suis partie à la découverte de la vielle ville et le long des ghats. Les vieilles maisons où l’on retrouvent vraiment l’inspiration musulmane ont des couleurs superbes et fraîches, même si les abords restent souvent chargés d’ordures et de caniveaux à ciel ouvert aux odeurs nauséabondes. La plupart des maisons ont des balcons décorés.  

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A Udaïpur, l’artisanat est florissant : des tissus avec incrustations de miroirs, nombreux ateliers de miniatures, bijoux en argent ou objets en bois, marionnettes, ateliers de mosaïque et de miroirs. 

Ces peintures miniatures ont en trouvent partout dans la ville. Cette technique est vraiment superbe et exige de grande qualité artistique ; ce sont des reproductions d’originaux du 17ème et 18ème siècle, dont certaines sont dans l’enceinte du City Palace. La profondeur des couleurs, leur abondance, la finesse du trait, le souci du détail, expliquent les variations de prix. Ces miniatures existent sur soie, sur papier, sur bois, sur marbre et sur de l’os de chameau (ou plutôt de la poudre d’os qui est ensuite mélangé reconstituée), ce qui a remplacé l’ivoire car il est maintenant interdit de l’utiliser. Pour peindre, ils utilisent des pinceaux faits avec les poils de la queue d’écureuil pour les plus fins et des poils des sourcils de chameau pour les plus gros. J’ai pu passer de longs moments dans l’atelier de Ranesh qui m’a fait plusieurs démonstrations et qui m’a initié à la technique quand je lui ai dit que je pratiquais l’aquarelle. Nous avons beaucoup échangé, il m’a fourni de la gomme arabique végétale pour fabriquer mes peintures et différents pinceaux. Je lui ai acheté quelques unes de ces compositions à un prix amical m’a t’il assuré et je le crois vraiment. En tout cas j’ai passé de très bons moments en sa compagnie, toujours en buvant un verre de thé. 

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Les ferronniers qui me font entrer dans leur atelier, fiers de me montrer leur travail, ils tapent en cadence...

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ceux qui travaillent la céramique et les miroirs

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  ceux qui travaillent le cuir....de chameau

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toujours des sculpteurs

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Et puis bien sûr au cours de mes ballades il y a toutes ces moments insolites, cette vache qui se cherche sans doute une paire de chaussures........

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oh des grévistes, ici aussi, mais ilsne sont qu'une  vingtaine, ils ne gènent pas grand monde!!

 

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et toujours ces mendiants...;la femme devant sa porte

 

Ces enfants, cette fillette qui vend du tabac, celles  ci qui portent des paniers de coriandre ou des cruches d'eau....

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et bien sûr les marchés.....

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toutes ces couleurs

couleurs d'inde

et tout fini par des couchers de soleil

coucher sol

 

.....Prochaine étape Jodhpur la bleue....


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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 23:43

 

De Goa à Udaipur

Quel périple !!!, 20h de train..., 4h de bus !!!!


.....mais aussi j'avais envie de  montrer sur cet article une réalité impitoyable en Inde à travers mon passage à Bombay. Loin des splendeurs des palais, des plages..... il y a autre chose......!!!!

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Nous avons pris un train de nuit à Agonda, là supers conditions, couchettes confortables, voisinnage local, mais déjà d’une caste moyenne. Arrivée au petit matin à Bombay dans une des quatres gares de cet immense mégalopole ( 20 millions d'habitants). Mon premier objectif est de trouver un train pour repartir pour Udaipur via Abou Road, car je n’ai pu obtenir de places jusqu’à maintenant. Seulement 24 h avant le départ on peut éventuellement en obtenir s’il y a des désistements et bien, pas de chance, il n’y en a pas eu et nous sommes obligées de rester une nuit à la gare, car le lendemain, je peux enfin obtenir des places, mais seulement dans un train local, avec couchettes quand même.

Notre petit séjour autour de la gare de Bombay m' a permis entre autre d’être confrontée de très près à la misère locale, ceux qu'on appelle les "intouchables".

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Nous avons pu assister à la vie de tous ces indiens qui vivent dans la rue : chacun a son bout de trottoir, on fait la toilette, on cuisine, on lave la vaisselle, on installe son campement pour la nuit, tout ça dans la grande indifférence des voyageurs et du balai des taxis et des rickshaw.

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Et les enfants jouent, pieds nus, culs nus pour les plus jeunes et bien sûr mendient. C’est 20, 30 fois peut être  par jour, que des adultes ou des enfants me tendent la main. Difficile de passer son chemin en faisant juste un sourire ou un geste amical, mais je me dis que ce n’est pas moi qui peut régler la misère de tous ces pauvres gens. Et puis, si tu donnes quelque chose à l’un d’eux, tu te retrouves avec une ribambelle de gosses autour de toi, à la limite de l’émeute, donc je prends sur moi, bien souvent et je passe mon chemin.

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Un tour dans les rues avoisinantes de la gare, les ruelles, loin, mais pas trop des grands boulevards....., où l'on dort aussi dans la rue,   à a coté des caniveaux à ciel ouvert, et là sur le papier on ne sent rien.....

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et ces petits marchands, qui vendent ce qu'ils peuvent, dans un environnement qui nous occidentaux nous choquent, mais ici, c'est fréquent et habituel...

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et les petites echopes du coiffeur, du barbier, ....en face des tas d'ordures

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d'autres enfants vont à l'école, toujours aussi entassés dans les rickshaw, mais ceux là ont la chance d'être scolarisés....

 

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L'habitat délabré d'une majorité d'indiens, qui s'entassent dans ces masures

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et tout ce que je n'ai pas osé photographier ...., tous ces handicapés qui se trainent sur leurs moignons de jambes, ceux qui rampent, toutes ces situations insupportables, elles sont là, sans cesse devant nous et tous les jours....

 

C'est aussi cela l'Inde.

 

 

Nous quitons Bombay, mais dans cet autre train local, c'est encore la misère qui se promène de gare en gare : ce sont les petits marchands ambulants qui montent au fil des arrets en gare, mais c'est aussi les enfants qui montent dans ces trains toutes portes ouvertes pour mendier quelques roupies, et encore ces vieux, édentés, boiteux,... qui vous secouent pour obtenir quelques roupies..., que c'est dur à supporter, mais là on ne peut fuir et passer son chemin . .....Je peux vous dire que ce sont des moments particulièrement difficiles. Et là je n'ai pu prendre de photos, ces gens, ces enfants été là à coté de moi, j'avais déjà du mal à gérer ce dont j'étais témoin, donc prendre un appareil photo dans ces moments là, c'est impossible.

Les autres photos sont elles prises de loin au maximum du zoom, loin de leurs regards.


Nous touchons la fin de ce parcours en train, pour cette fois prendre un bus pour Udaipur, terme de ce périple.

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 11:57

 

  carte Agonda

C’est en bus couchettes que nous avons rejoins Goa. Si effectivement il y a des couchettes, il n’est pas possible d’y dormir : l’état des routes, (des nids de poules qui vous font décoller, des dos d’âne qui vous envoient en l’air….), la conduite dingue des indiens, l’utilisation incessante des klaxons, heureusement, on  ne voit pas ce qui se passe. On prend certainement beaucoup de risques sur les routes indiennes. Pour l’instant, Shiva, Vishnou ou autres veillent sans doute sur nous…..

bus depart

Le bus arrive d’ailleurs avec 2h d’avance, à 4h du matin, les guest house étant toutes fermées, tout le monde dort, nous attendrons sur la plage et réussirons à dormir un peu en plein air, bercées par le bruit des vagues .

les premiers occupants de bon matin, ce sont.... les vaches, que rien ne perturbe !!

vaches plage 

et toute la journée, elles restent là....vache plage

et le soir elles seront encore là....

 

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avec moi...P1020959

 

 

 

 

 

 

 

Là encore, mes rencontres avec d’autres routards m’ont permis de trouver un coin très sympa  à Agonda, petite station au sud de Goa : petit bungalow en bord de mer, on est tout de suite sur la plage, sous les cocotiers, au calme, loin de l’agitation des grandes villes et dans un coin pas trop touristique, par rapport au reste à Goa.

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Sur plus d’une centaine de kilomètres du nord au sud se déroulent d’immenses plages au sable fin, bordées de cocotiers.

Délimité à l'ouest par l’océan Indien et à l'est par la chaîne montagneuse des Ghâtes, le territoire de Goa fait partie de la région du Konkan, large bande fertile (environ 100 kilomètres de long sur 60 de large) au nord de la région du Kérala. Port sur la mer d'Oman, Goa fut de tout temps un point de contacts importants entre l’Extrême-Orient et l’Occident.  

 

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A la croisée de deux fleuves – Mandovi au nord et Zuari au sud – cet estuaire est peuplé d'îles.

Lorsque l’on arrive à Goa, on est immédiatement saisi par la vision qui s’offre à nous : ce petit territoire indien (le plus petit de l’Union indienne avec ses 3 700 km2) est couvert d’églises, d’une blancheur tout immaculée. Dans les villes, les villages, émergeant des forêts de cocotiers ou perdues au milieu des rizières, le spectacle est le même : des églises, plus ou moins imposantes, se dressent offrant au visiteur leurs frontons au décor foisonnant.

église-copie-1

 

Goa est un paradis planté de cocotiers, mais aussi de rizières verdoyantes, de jardins en fleurs, le tout bordé de larges plages de sable fin. Mais c’est aussi un lieu très touristique, il est important en arrivant ici de bien choisir en fonction de ce que l’on recherche. J’ai choisi de rester au sud de cet état pour s’éloigner des zones hyper fréquentées et un peu trop sophistiquées.

plage

Agonda est une tout petit village, ici la vie tourne au ralenti, les plages sont moins fréquentées, les transats plus espacés. C’est un lieu où l’on ne fait pas la fête toute la nuit, on y trouve le calme et un certain charme rustique. Ici on a tout pour se détendre, se reposer. Agonda est idéalement sous développée en équipement touristiques. Mais pour combien de temps ?

bungalow  la plage

Nous avons posé nos sacs dans ce petit havre de paix, notre bungalow, se trouve sur le sable à quelques mètres de l’océan. On vit en maillot de bain et paréo, baignades, bains de soleil, quelques jours ainsi, avant de regagner le nord et le Radhjastan.

Mais ne croyez pas que seul le farniente est notre lot quotidien. Ici la plage fait plus de 3km, aussi chaque jour, pour mon plus grand plaisir, je marche sur le sable et dans l’eau, je parcours cette plage d’un bout à l’autre, soit plus de 6 km par jour.

retour de peche

J’apprécie particulièrement ces moments de solitude, face à la mer, mais le spectacle est chaque jour différent. Ici et là des pêcheurs s’affairent, là des touristes font leur petite séance de yoga, d’autres font leur footing, il y a les baigneurs de la 1ère heure, puis comme moi, d’autres marchent et arpentent la plage. Selon la hauteur du soleil, les couleurs sont différentes, les montagnes autour semblent faire une barrière à ce petit coin de paradis. 

P1020983.jpg  plage1

Une plage immense et pourtant quasi déserte, isolée, magnifique, quel bonheur de trouver encore de tels endroits, mais aux dires des villageois, ce petit paradis ne résistera sans doute pas au développement touristique . Après cette belle ballade, entrecoupées de nombreuses baignades, car il fait très chaud même dès le matin, un bon petit déjeuner s’impose, face à la mer, où quelques dauphins sautent au large et font leurs cabrioles.

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Puis ce sont encore de longues baignades, de bons moments de lectures tellement agréables. La mer est peu profonde, les vagues certes, mais moins fortes ici. Les journées sont paresseuses, juste profiter du rythme paisible du lieu, on se laisse volontiers aller à l'idée qu'il s'agit d'une île déserte et qu'on est Robinson Crusoé. Le soir, lorsque le soleil décline, foots et volleys démarrent sur la plage et de nombreux baigneurs se mettent à l'eau au coucher du soleil. Atmosphère relaxe!

coucher parasol  coucher

Si on lève le nez, on aperçoit les étoiles et la lune qui brillent de part et d'autres des cocotiers. C'est absolument fantastique.

Mais même si l’on a du mal à décoller de ce petit paradis, notre environnement étant tellement agréable, 

 

Un peu de repos ça fait du bien, mais j’ai envie d’aller découvrir les alentours. Ici, quoi de mieux qu’un scooter pour partir explorer les villages voisins , les plages alentours et des paysages étonnants.

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Ah comme c'est bon de rouler les cheveux aux vent... Bon, ne croyez pas que c'est facile...d'abord vous le savez on roule a gauche et donc les commandes sont inversées... Puis il faut rouler bouche fermée ainsi que les yeux mi-clos, a cause des moucherons....et puis il y a des chiens partout , les vaches qui elles sont sacrées, les enfants, un peu moins..., ,  les tuk-tuk, pas du tout... et finalement tout ce qui roule de jour comme de nuit...Oui, je precise car ce n'est pas la même conduite qu'elle soit diurne ou nocturne. En effet, la nuit, tu ne vois rien...je sais c'est un euphémisme mais également une triste réalité puisque les gens roulent sans lumière sur des routes qui ne sont pas éclairées...c'est sportif!!!!! Reste bien sur l'outil principal auquel un chapitre entier est consacre lors de l'examen de conduite ici en Inde: le klaxon. Il convient de l'utiliser sans modération. Il se décline en plusieurs tons. Un coup sec = j'arrive. Deux coups = je passe. Trois coups = dégage pov'con de touriste. Quatre coups = He la vielle, branche ton sonotone!!!!

Et puis il y a les animaux...un coup de klaxon par-ci ou par-là,  mais de toutes manières, la bête ne bouge pas...elle sait que personne ne va la toucher et qu'elle va être contournée alors négligemment elle continue à mâcher et traverse aussi tranquillement que s'il s'agissait d'un pré... Heureusement il reste les tuk-tuk...la, c'est la guerre...les tuk-tuk détestent les scooters qui détournent les touristes de leur griffes commerciales. Aussi, des qu'ils le peuvent, ils serrent les scooters  au bords des chemins...font semblant de rouler a droite puis se ravisent, les frôlent a chaque dépassement...puis freinent précipitamment.... Dieu merci j'ai un engin rapide comme l'éclair, un bolide comme vous pouvez le voir sur la photo! Ce type de 2-roues ne se laisse pas compter par ces misérables tripodes jaunes dont raffolent les marchandes. Un coup d'accélérateur et c'est le "je ne connais plus personne en Harley Davidson..." qui résonne...

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Les routes qui traversent le territoire sont, elles, jalonnées de calvaires, couverts de guirlandes de fleurs, témoignages d’une foi chrétienne apparemment encore très vivace. Et le contraste est encore plus saisissant lorsqu’on arrive de l’un des deux territoires voisins, que ce soit le Maharashtra ou le Karnataka, essentiellement hindous où l’on ne croise que des temples aux couleurs vives.

calvaire

  

On a une drôle de sensation en débarquant à Goa. C'est plus propre qu'ailleurs, moins bruyant, moins agressif, plus vert, plus souriant, les femmes ont des tenues et attitudes plus cools: cheveux courts, jupes sous le genoux au lieu du sari, etc 

De toute évidence, si à Goa nous sommes en Inde, il s’agit d’une autre Inde, celle que quatre siècles de présence portugaise ont profondément imprégnée en donnant sans conteste à ce bout de territoire une spécificité propre. La colonisation en mêlant les mondes portugais et indiens a produit une société à part, à jamais différente du reste de la Péninsule et marquée par un métissage manifeste à tous les niveaux. Les Portugais qui y ont laissé quelques maisons de style portugais et la religion catholique (Jésus et Marie sont tout de même honorés par de beaux colliers de fleurs oranges, comme Shiva, Vishnu et les autres!). Tellement catholiques d'ailleurs, qu'on a même vu des gens suivre la messe de dehors tant l'église était bondée! A faire pâlir d'envie les prêtres de chez nous, mais  cela  n’a pas effacé la division en castes de la société indienne.

 

  

On distingue à travers les cocotiers, l’église Saint-François d’Assise.

Saint François Xavier (1506-1552) débarque à Goa le 6 mai 1542 et il deviendra l’Apôtre des Indes.

eglise st fa

L’église de Saint-François d’Assise (1668)

 

Les maisons colorées, qui évoquent tout à fait les villes portugaises.

maison portu 1  maison portu 2

L’entrée d’une maison avec le banc en pierre et le petit auvent au-dessus de la porte, très portugais, l’ensemble étant placé sous la protection de saint Antoine.

 

Comme au Portugal, les azulejos sont partout.

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Un sculpteur sur bois dans son atelier. La sculpture en ivoire étant maintenant interdite, les artisans se sont reconvertis et travaillent le bois, mais continuent à reproduire des sujets chrétiens comme cette vierge de l’Immaculée Conception, où l’influence indienne apparaît nettement dans le visage.

sculpteur

Lorsqu’on se promène, ce qui frappe également ce sont ces petits sanctuaires accrochés aux arbres ou sur les murs des maisons, dans lesquels on découvre côte à côte les dieux chrétiens, hindous et musulmans. Ganesha, le Dieu-éléphant si populaire en Inde, côtoie la Vierge ou le Christ en croix : il semble qu’à Goa, les Dieux fassent « bon ménage ».

christ et ganesh 

 

Les Goanais  ne rechignent pas à adorer un dieu qui n’est pas le leur. Ils se retrouvent devant « la croix miraculeuse » où chrétiens, hindous et musulmans viennent prier avec la même foi pour demander aide et guérison de toutes sortes.

 

Puis au cours de la chevauchée fantastique, nous découvrons Palolem, ses boutiques, ses rues grouillantes de touristes, sa plage... on se dit que quelques kilometres plus loin, nous sommes bien plus au calme....

 

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Nous continuons notre route et je me retrouve dans un cul de sac, avec devant moil'entrée d'une super propriété, grille ouvete, de beaux jardins, je continue, on ne me dit rien, doucement au volant de ma harley davidson, je m'inscrute et chemine dans ce grand parc, en allant vers la mer que je devine au travers des cocotiers.

Là, de belles pelouses, une rangée de femmes accoupies coupent l'herbe, non pas au ciseau, mais presque, sous le commandement d'un homme. Je m'arrête prend une photo, interpelle ces femmes qui ravies que je les distraient me font des signes de la main et nous saluent.


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Et tout ça pourquelques roupies......

Je suis aussi partie seule avec mon sac à dos pour rencontrer les gens du village. En chemin je me fais accoster par Yashmi, femme d'une quarantaine d'années (elle refuse la photo) qui me propose une cure ayurvédique. J'entame la discussion, lui disant que j'ai déjà goûté au plaisit du massage par les plantes ( le chikitsa), et elleme propose d'aller au delà par le Panchakarma

 

"le Panchakarma" ou la purification pure et dure l'Ayurveda, l'approche Kéralaise traditionnelle de la santé et du bien être se décline en deux méthodes fondamentales de soins :
le Chikitsa et le panchakarma chikista.
Si la première a un recours à des mixtures à base d'herbes médicinales, à usage externe, pour apaiser les maux superficiels du corps, la seconde méthode plus intense est utilisée dans les cas les plus
vomissements graves.
Le panchakarma (qui signifie « 5actions » est essentiellement un régime détoxifiant intensif qui combine 5 thérapies différentes pour libérer le corps des endotoxines :
le vaman (thérapeutiques)
le virechan (purge)
le vasti (lavement)
le nasya (élimination nasa le des toxines)
et le naktamoksha (détoxification du sang).
On prépare d'abord son corps pendant plusieurs jours à l'aide d'un régime particulier, de massages à l'huile (snehana) et de bains de vapeur aux plantes (swedana).
Le traitement  à proprement parler peut alors commencer.
Selon la pathologie dont souffre le patient, on provoque des vomissements par des décoctions de plantes, des diarrhées par des laxatifs naturels, on nettoie les conduits nasaux avec des huiles, on insère des plantes dans le rectum pour effectuer un lavement et le sang est purifié au moyen de saignées et de sangsues.
Les traitements durent entre 15 et 21 jours......... »



Ouf ..... vraiment une purification totale  ....

 

......mais je n'ai pas succombé à ce traitement, je me suis sauvée, non pas en courant, mais presque, en lui faisant un grand sourire, merci madame. Je n'ai même pas discuter du prix....

 

Puis au fil de ma ballade, sur les chemins, je me trouve nez à nez avec ce drôle de bestiole, il a marqué un temps d'arrêt, j'ai vraiment cru qu'il allait me foncer dessus.... mais non!

P1030018

 

Et la rencontre avec cette femme qui tresse des feuilles de cocotiers et qui après avoir accepté que je la prenne en photo et lui montre , elle me propose un verre de thé. Ce sont ces rencontres fortuites qui me plaisent.P1030017

 

Et ce français, Patrick, rencontré aussi en me baladant, lui il a choisi de récupérer tout ce qu'il trouve sur la plage et en fait des espèces de statues. Etonnant....!!!

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Ou encore cet homme qui monte en haut d'un cocotier

homme arbre

 

et ces pêcheurs qui font glisser leurs barcasses au petit matin sur ces madriers qu'ils graissent, ou  ces autres qui réparent les filets...

pecheur  pecheurs

 

Et bien sûr ici aussi la journée se termine sur la plage pour les couchers de soleil

coucher et barque

 

Mais comme les bonnes choses ont une fin... nous allons entamer la remontée vers le nord pour atteindre le Radhjastan, ça veut dire des heures de train.... A suivre et rendez vous dans quelques jours pour suivre notre périple....!!!!


 

 

 


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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 10:57

carte-Hampi.gif

Nous sommes parties de Mysore pour Hampi, via Bangalore. De Mysore à Bangalore, fidèles à nos habitudes 5h de route en bus local, mais pour rejoindre Hampi, nous optons pour un sleeping bus. Si nous sommes bien confortablement installées, au bout de quelques mètres, l’état de la route fait que je n’ai pu fermer l’œil. On se serait cru sur une piste de cross, des trous, des trous, des bosses… comme ça de 23h à 11h du matin. Monique , elle dort, et en plus elle ronfle comme un sonneur, alors la route et le tracteur Monique dans les oreilles, je vous dis pas…..

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A peine arrivées, les rickshaw montent même dans le bus pour nous cueillir (il faut dire que nous sommes les seules occidentales…), comme j’ai pas dormi, je ne suis pas d’humeur… . Finalement il y en a un qui sera plus patient que les autres et qui aura mes suffrages. Je négocie et hop en voiture…

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Le jour se lève et nous découvrons un site magnifique, d’énormes rochers tiennent en équilibre précaire sur des kilomètres de terrain ondulé, leur couleur rouille se détachant sur le vert jade des palmeraies, des plantations de bananes et des rizières. Le tout sur un fond bleu azur tacheté de petits cirrus blancs et cotonneux qui ajoutent à l’atmosphère magique des lieux.

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C’est l’épreuve de la recherche d’une guest house . comme d’habitude, c’est moi qui m’y colle, car Monique ne parle pas un mot d’anglais, c’est donc moi qui vais de guest house, en guest house, visite, négocie, parlemente etc… Dans la ville même rien de convenable au niveau hygiène ou trop cher, j’opte pour traverser la rivière par le bac pour aller de l’autre côté et là, après un chemin escarpé, je découvre plusieurs petits bungalows et hop, en voilà un de libre et dans nos prix, il est pour moi. Je réserve et repart en sens contraire par le bac chercher Monique.


Un vrai petit coin de paradis, encore un, on a de la chance, mais je sais aussi fouiner… et trouver les bonnes adresses en papotant (en anglais) à droite, à gauche. Petit bungalow, donnant sur la rivière, parmi les cocotiers, avec tout près un petit resto hyper sympa. Bon séjour en perspective.

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Après une bonne douche réparatrice, un petit repas bienfaiteur, nous partons à la découverte des environs. Très vite on s’aperçoit que nous sommes entourés de singes ( le film français Hunaman a été tourné ici et plus de 200 espèces de toute l’Inde ont été relachés sur le site et évidemment ils se sont reproduits), il y en a partout, mais ils ne sont pas méchants du tout. A la tombée de la nuit, en voilà un dans l’arbre en face de moi .

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Au cours de la ballade, postée sur un gros rocher, j’ai pu assister et saisir un magnifique coucher de soleil.


Hampi n’a rien à voir avec les grandes villes, c’est reposant. C’est un joyau architectural, serti dans un magnifique écrin naturel de 30km2 de nature tropicale, des milliers de reliefs énigmatiques taillés dans le granit éveillent notre curiosité.

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Hampi est à la fois un lieu historique et religieux en Inde.

 

 

 

Ce fut la capitale de l'empire hindou, Vijayanagar, qui a gouverné l'Inde sud au cours de 14e à 16e siècle de notre ère. Les ruines de Hampi sont un vaste musée ouvert de l'histoire, l'architecture et la religion.

Les rochers géants, les collines et la rivière qui traverse font  un étrange paysage de cette ancienne métropole.

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Le lendemain, dès le matin, nous optons pour la location d’une petite moto pour partir à la découverte de la région (2 euros la journée pour la location et 2euros de pétrole , comment se priver de ce petit plaisir !!!!).

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Je prends les choses en main, même pas peur et nous voilà parties (ici ils ne connaissent pas les casques) pour arpenter des chemins caillouteux, des morceaux de routes et découvrir des sites magnifiques.

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C’est l’occasion aussi de renter dans les villages, j’adore aller au contact des villageois, de discuter avec eux, de faire quelques photos, mais aussi de leur faire plaisir en les prenant en photos (ils adorent ça et ensuite se regardent en rigolant, les enfants comme les adultes). 

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Partout je suis très bien accueillie. Monique suit, elle est sur le porte bagage, moi je dirige ma moto, (attention ici on roule à gauche, il faut s’habituer), tant bien que mal, il faut éviter les trous, les ornières. Parfois j’ai du mal à redémarrer, mais avec un sourire, je trouve toujours quelqu’un qui se fait un plaisir de me venir en aide.

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Nous assistons aux scènes de la vie quotidienne des villageois, le travail dans les rizières, les enfants à l’école, le transport du bois,  leur  vie quoi.

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Puis nous découvrons un lac, réserve naturelle d’eau qui sert à l’irrigation des rizières. Là je m’assois quelques minutes seule, au bord de l’eau.

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Pas un bruit, rien qu’un spectacle magique et là à coté de moi, encore un singe sur son rocher qui m’observe, mais ne bouge absolument pas.


 

Je renfourche   ma trottinette et hop en route pour de nouvelles aventures.

Nous passons devant une école, les classes sont très sommaires, on fait même l'école en plein air.

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Toute la journée ainsi, mais au bout d’un moment, paf, roue arrière crevée…. Et coup de bol, ça n’arrive pas en pleine nature mais dans un petit village. Et à ma vue, poussant ma moto, des hommes viennent à mon secours, me font signe de m’arrêter. Une bonne partie de hameau nous entourent, ça papotent en  hindi, je comprends rien, mais en deux temps, trois mouvements, l’un d’entre eux prend les choses en main et hop, démontent, réparent. Pendant ce temps, j’échange avec quelques uns les  mots que je connais, mais l’un d’eux parle un peu anglais c’est plus facile. Ils sont charmants, je laisse un billet de 50 roupies, (même pas 1 euro) au réparateur et nous reprenons notre route.

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Halte pour une petite pause repas et nous repartons pour d’autres sites, toujours ces rochers , comment ne pas s’émerveiller des caprices de la nature et chercher à comprendre comment les millions d’années d’activités volcaniques et d’érosion ont pu sculpter un paysage aussi fascinant.

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Et là, au détour d’un chemin, un décor superbe encore, la rivière, un pécheur sur sa petite embarcation  qui tente de ramener un peu de poisson pour sa famille. Moment encore somptueux !!

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Et au détour d’un virage, cette femelle singe avec son petit, elle ne bouge même pas, je peux sans problème prendre ma photo, ça ne l’intrigue pas du tout.

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Encore des traversées de villages, d’autres sourires, d’autres visages émerveillées sur notre passage, le même empressement pour se faire photographier, je me plie à leur désir, c’est l’occasion d’échanger un peu avec chacun.

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Et ce papa qui tient à me prendre en photo avec toute sa petite famille. Les enfants grimpent sur mes genoux, quel bonheur !!P1020593



Puis sur le retour, nouveau coucher de soleil, tout aussi magnifique.

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C’est le moment de rendre ma moto, j’en ai plein les bras, les secousses dur, dur !!! Mais quelle belle journée, que de spectacles magnifiques, que de belles et émouvantes rencontres. C’est pour vivre des moments comme ça, hors des gros sites touristiques que j’aime prendre mon sac et partir à l’aventure, vers des peuples qui n’ont pas grand-chose pour vivre mais qui ont plein de choses à nous donner, à nous faire partager.

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Notre site est vraiment magnifique, quel calme, pas de voitures, seulement les oiseaux et le bruit du bateau qui assure le passage avec le bourg d’Hampi. Et la vue sur les ruines .

Aujourd’hui je pars en solo (ça fait du bien parfois), explorer le bourg. Petit tour en bateau pour commencer la journée et sur les marches, le spectacle de la toilette des indiens dans la rivière, du lavage du linge. Que de couleurs, d’animation !!!

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Puis je commence ma visite des ruines proches,  le temple de Virupaksha, un des plus anciens édifices de la ville (1442). Le gopuram majeur mesure plus de 50m.


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    Le sanctuaire est dédié à Virupaksha, un avatar de Shiva.

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Lakshmi, l’adorable éléphante du temple, prend son bain tous les matins à 8h30 près des ghâts en compagnie de son cornac.

 

 


Puis dominant ce temple, la colline est parsemée de ruines antiques.

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Dans le village on peut remarquer que la plupart des ruines ont été investies par les villageois et servent maintenant d’habitation.

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Des enfants

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Tout le monde rentre dans les temples, même les vaches

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Et toujours des mendiants

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Autour des temples, des femmes désherbent à la main, il n’y a aucun autre entretien.

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La conservation du site est urgente, tout autour, même dans les temples , des ordures, des déchets, des excréments. Il faut regarder où mettre les pieds. C’est dramatique de voir que rien n’est fait pour la sauvegarde de ce patrimoine.


P1020739Le spectacle est permanent dans le village, envahi par les singes. Ils sont partout et font partie du paysage. Ils sont dans les temples, dans les rues, sur les murs, entrent dans les maisons, font quelques dégâts dans le linge étendu. Mais ils ne sont absolument pas agressifs et ne s’en prennent pas aux humains. Par contre, si on leur tend une banane ou autre friandise, ils arrivent très vite.


La sieste des hommes perchés sur le bord d’un petit temple au bord de la rivière, il fait chaud, alors on baigne et l’on fait sécher le dhoti sur place ;

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Au crépuscule, les pêcheurs prennent leurs petites embarcations et posent des filets.

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Belle journée, mais bien fatigante, sous un soleil de plomb, le retour au frais dans le bungalow est agréable.

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Un petit tour au frais sur la balancelle clos cette belle journée, après ce sera un petit repas au restaurant qui se trouve juste en face de notre bungalow. Cool quand même… !!!

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Aujourd’hui, nous passons à nouveau la rivière pour aller visiter les ruines de la ville royale, nous devions le faire hier, mais j’ai eu une panne d’oreiller, (il faut bien que je récupère de mon manque de sommeil, mon équipière ronfle comme dix sonneurs….).

Je négocie avec un rickshaw pour la journée de visite car les différents édifices sont pour certains éloignés les uns des autres, et en plus je trouve un chauffeur qui nous commentent pas mal de choses.

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Le temple de Vittala : C’est le plus bel édifice, le plus raffiné et le plus spectaculaire des ruines de Hampi, ce temple du 16ème siècle est en assez bon état. Ces sculptures sont époustouflantes. Au milieu de la cour, on remarque la pièce maitresse du temple : le chariot en pierre très ouvragé, ce char est d’une conception si ingénieuse que  les roues tournaient jadis.

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A deus pas de là, des animaux mythiques enlacent les piliers musicaux du hall de la danse. Ces piliers résonnent lorsque l’on frappe de la main. Cet effet est du sans doute à la forte teneur en cristal de la pierre. La restauration de ce temple est désastreuse.

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La ville royale : dispersé sur une plaine très aérée, cet ensemble de monuments témoigne de la richesse de l’ancien royaume du Karnataka.

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Le temple de Harara Rama : probablement un temple royal. A l’intérieur, quatre piliers de pierre noire sculptés  principalement d’avatars de Vishnu, dans un style unique en Inde selon les historiens. Le temple doit son nom au superbe mur d’enceinte ; entièrement sculpté à l’intérieur de scènes du Ramayama et à l’extérieur de scènes de la vie quotidienne.

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L’étable des éléphants : le roi en possédait 800, dont les préférés logeaient dans ces étables. Cette structure est faite d’une longue série de chambres. Chaque chambre est assez grande pour accueillir deux éléphants.


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Le Queen’s Bath : ce magnifique bassin à arcades est surmonté de balconnets où s’installaient chanteurs et musiciens. L’eau très pure provenait d’un lac. Cette structure appartient à la zone royale de la capitale. Probablement utilisé par les dames de cour ou le roi lui-même, cela ressemble à un complexe aquatique intérieur. C'est l'un des exemples typiques de l'architecture indo-islamique hybride.

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Le temple souterrain de Shiva :


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Lakshmi Narasimha: Cette statue géante du dieu monolithique homme-lion est le plus grand icône dans Hampi. Narasimha, qui est l'un des dix avatars (incarnation) de seigneur Vishnu est représenté dans une position assise les jambes croisées. On croit que l'image originale contenait son épouse Lakshmi assis sur ses genoux. Cette image a été détruite pendant l'invasion ennemie.

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C’est sous une chaleur accablante, sous un soleil permanent, sans doute plus de 40°que nous avons arpenté les ruines d’Hampi. J’ai bu plus de 3l d’eau au cours de cette balade, mais que de vestiges merveilleux ! C’est avec plaisir que nous regagnons notre havre de paix, à l’ombre des cocotiers, des magnolias au bord de la rivière. Un petit moment de repos sur la balancelle avec une boisson fraîche, c’est pas mal non plus.

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Hampi est vraiment un endroit magnifique, aux paysages variés, très agréable à vivre. Il est vraiment dommage que ce site ne soit pas davantage sauvegarder. Beaucoup de ces temples, leurs abords sont laissés à l’abandon . Il est très fréquent de trouver sur notre passage des excréments .Même si le gouvernement mène des actions de trop petite envergure, il y a vraiment urgence avant que tous ces témoignages de l’histoire ne se dégradent davantage. Les indiens n’ont pas pris la mesure de cette richesse, ils continuent à faire leurs besoins un peu partout sur le site et continuent de déverser leurs ordures n 'importe où. C’est une vraie catastrophe, pour Hampi  bien sûr, mais pour l’Inde toute entière.

Chaque jour passé en Inde nous montre l’immense travail qu’il reste à faire pour sauvegarder la planète. Ici la lutte pour la pollution n’est qu’un leurre, au moins dans l’immédiat.

"Tout ce que tu feras sera dérisoire, mais il est essentiel que tu le fasses." Le Mahatma Gandhi ne pouvait pas mieux dire.

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Les femmes… !!! que serait le monde sans elles et ici particulièrement, la femme est sur tous les fronts, sur les chantiers de construction, dans les rizières sous les ordres d’un homme, c’est elle qui va chercher l’eau qu’elle porte sur sa tête….

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"Appeler les femmes "le sexe faible" est une diffamation ; c'est l'injustice de l'homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l'humanité, l'avenir appartient aux femmes."

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Bon, il va nous falloir quitter cet oasis de verdure, reprendre le bateau et le bus , pour une nuit de transport, direction Goa.

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